L’industrie automobile est en crise. Les confinements successifs et la crise sanitaire risquent d’avoir raison de cette industrie si elle ne se transforme pas rapidement. Les politiques européennes concernant les émissions de CO2 sont en train de précipiter encore plus l’industrie automobile vers une mutation forcée à l’électrique, qui de son côté doit faire face à une pénurie de semi-composants.
De son côté, l’industrie aéronautique peine à voir le bout du tunnel, avec un risque de ne pas voir la demande mondiale repartir une fois la crise derrière nous. Les risques en termes d’emploi sont colossaux et la politique du « quoiqu’il en coute » ne pourra pas tenir éternellement.
L’industrie pharmaceutique a connu la trajectoire inverse : une embellie, vu les besoins importants en termes de matériel médical ou de recherche dans le cadre d’un vaccin. Les masques et les gels hydroalcooliques se sont vendus dans des volumes record, avec des tensions permanentes sur l’offre qui entrainent la hausse des prix et parfois des ruptures de stock.
L’industrie n’a donc pas connu une trajectoire linéaire au cours des derniers mois. Tributaires d’une demande en constante évolution, les entreprises risquent de rester encore quelques mois dans cette période d’incertitude. De nombreux sous-traitants sont également dans le flou et espèrent que la conjoncture s’améliore pour retrouver la croissance.